L’Allemagne et le Royaume Uni font figure de modèles économiques en Europe depuis quelques années déjà. Les libéraux vantent leur rigueur économique, leur dynamisme, leurs entreprises et leur fiscalité, et on la compare volontiers à la France, apathique, faible et renfermée sur elle-même.
La France prend le large sur le Royaume Uni
Il est vrai que l’Allemagne est la première puissance européenne en PIB depuis longtemps, mais elle ne surclasse pas tant que ça la France. Et, depuis 2006, la France a même pris le large sur le Royaume Uni, empêtré dans la crise financière.
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Au plus fort de la crise, la France a un peu moins souffert que l’Allemagne : le PIB n’a baissé que de 3,1 % en France alors qu’il chutait de 5,1 % en Allemagne. Plus récemment, nos amis d’outre Rhin ont enregistré une contraction de leur PIB de 0,5 % quand celui de la France reculait de 0,3 % au quatrième trimestre 2012. Ainsi, on le voit, au plus fort des crises, la France tient mieux que l’Allemagne.
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Depuis 1990, France et Allemagne font jeu égal
Finalement, sur un plus long terme, depuis la réunification Allemande, on a pu voir deux étapes se succéder. Prenons une base 100 en 1990. De 1990 à 2000, l’Allemagne devançait la France assez largement. Entre 1995 et 2005, se sont succédées onze années durant lesquelles la France a fait mieux que l’Allemagne, au point que, dès 2000, la France repassait devant l’Allemagne à la course à la croissance. Cependant, dès l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir, les courbes se sont inversées : l’Allemagne a commencé à faire mieux, et a même dépassé notre pays en 2012.
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Si on étend l’étude jusque dans les années 1970, on se rend compte que nos deux pays font un chassé-croisé, passant à peu près tous les dix ans l’un devant l’autre. Dès lors, peut-on vraiment dire qu’il y a un modèle qui est meilleur que l’autre ? D’autant que l’Allemagne doit faire face à une véritable bombe à retardement avec une démographie en berne qui risque de compromettre son modèle à moyen terme. Bref, trêve de fatalité, relevons la tête : nous n’avons pas à rougir !
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