L’Express, le Point, le Nouvel Obs : les news magazines sont souvent raillés pour leurs unes chocs et leurs marronniers qui se répètent de semaine en semaine. Francs-Maçons, immobilier, hôpitaux, islam : ces quatre sujets mobilisent en général la plupart de leurs unes. Récemment, ils ont été montrés du doigt par de nombreux responsables de gauche pour leur propension à s’attaquer au Président, François Hollande, et au Gouvernement.
Qu’en est-il réellement ? Est-ce une impression ? Pour commencer, il faut rappeler que Le Point appartient à François Pinault, ami de Nicolas Sarkozy et engagé à droite (il fut l’un des invités du Fouquet’s). L’Express, quant-à-lui, d’obédience libérale, appartient au groupe Dassault, dirigé par Serge Dassault, sénateur UMP. Le Nouvel Observateur, enfin, est classé traditionnellement à gauche.
Le Point : entre « Hollande bashing » et libéralisme
Le Point est incontestablement le spécialiste du petit jeu qui consiste à enfoncer François Hollande : depuis son élection, ce sont quatorze unes qui ont concerné le Président. Parmi elles, pas une seule de positive : elles ont toutes consisté à casser du sucre sur le dos de la majorité. A contrario, sous le mandat de Sarkozy, le traitement rédactionnel était plus équilibré : entre juillet 2010 et la présidentielle, Nicolas Sarkozy est apparu dix-huit fois en une, dont neuf fois positivement et neuf fois négativement.
L’Express suit l’opinion
L’Express n’est pas autant à sens unique que le Point : si l’hebdomadaire tape sur Hollande, il tapait aussi sur Sarkozy lorsque celui-ci était au comble de l’impopularité. Entre juillet 2010 et l’élection présidentielle, l’ancien président apparaissait seize fois en une, dont neuf fois négativement. Depuis son élection, François Hollande est apparu quinze fois, dont tout de même douze fois négativement. Le couteau est donc plus aiguisé pour Hollande que pour Sarkozy, mais il y a couteau dans les deux cas.
Le Nouvel Obs gêné
Le Nouvel Observateur, hebdomadaire de gauche, ne peut pas taper aussi fort que les autres sur le Président. Alors il fait diversion, traitant majoritairement de sujets de société, de l’économie, de la situation internationale, privilégiant les sujets plus consensuels. Pour autant, Hollande n’apparaît quasiment jamais positivement – une seule fois depuis son élection – mais les occasions de « bashing » sont rares : quatre fois seulement.
Nota : ces statistiques ont pu être récupérées grâce au travail d’archivage de Patrick Peccatte
1 réponse to “Le Point, l’Express, le Nouvel Obs : la situation sur le « Hollande bashing » des hebdos”
19 avril 2013
AlexandreUne après Une, les titres sur François Hollande prennent du populisme. L’année 2013 a débuté calmement pour arriver à ce mois d’avril où les gros ou grands mots sont omniprésents.
Titres commerciaux sans fond
En analysant les titres, on a du mal à comprendre l’interet de ce type de une. Il semble que l’augmentation des titres ultra négatif suit la courbe de la popularité du président. Au final, l’objectif principal de ces titres est de faire de l’argent sans pour autant proposer aux lecteurs, une réelle analyse et diverses opinions sur le sujet. C’est à se demander si il existe encore des journalistes indépendants dans ces usines à buzz.
Journalisme médisant
Le journaliste est là pour enquêter et permettre aux lecteurs d’avoir des idées mais aussi prendre de la hauteur. En lisant monsieur Faible, j’ai eu l’impression de lire un « Voici » sur de la politique personnalisée. On lit pleins d’anecdote qui appui l’argumentaire.
Je cite rapidement, une personne politique du PS dit de Hollande » Ce mec est en scooter sur la place de l’étoile , il va à droite, à gauche. Au final on ne sait plus où il va ». Le journalisme explique donc que ce président est faible et qu’il n’a pas de cap. Il n’a pas de cap sur quoi.
Contrairement à l’idée de cap, si l’on regarde sa politique : son cap est plutot social libéral.
En conclusion, je suis triste de voir qu’on ne cesse de vouloir que Hollande échoue et qu’avec ce type d’article la courbe de popularité ne cesse de diminuer pour une personne qui a été élu par 20 pour cent des Français.
Une tristesse décuplée quand je vois des articles, reportages sur une cote de popularité qui ne va rien changer à notre vie. Les vrais sujet c’est comment permettre au plus grand nombres de Francais d’avoir un travail, d’etre heureux et de vivre correctement?
Faut il changer le système des journaux ?
Comment peut on avoir un président crédible si la presse ne cesse d’attaquer sur sa personne ?
Est il normal qu’un personnage politique comme Dassault (UMP) possède des journaux? ( article sur la violence, sécurité, islam, laxcisme, traffic,…)
Comment changer tout ca ?