Il est de retour ! Si, si ! Il paraît que quelqu’un s’est cru assez malin pour l’obliger à revenir. En tous cas, c’est ce que Nicolas Sarkozy a déclaré au magazine de droite conservatrice rance « Valeurs actuelles ». Remarquez, on n’est jamais mieux servi que par soi-même, surtout en politique. Alors il y a des choses comme ça dont on a du mal à se débarrasser : du caca sous la chaussure, des cafards qui reviennent sans cesse malgré les traitements, les mauvaises herbes toujours là malgré les arrachages…

Pendant longtemps, les Français se sont moqués des Italiens à cause de Berlusconi : femmes, argent, populisme, éternel retour,… Mais pourquoi donc les Italiens persistent à réélire encore et encore cet énergumène dont ils savent pertinemment le manque total d’honnêteté ? Eh bien, je vous annonce la naissance de notre Berlusconi à nous : Nicolas Sarkozy. Un bilan monstrueux, record absolu en terme d’augmentation de la dette publique et du chômage, des manifestations monstres durant tout son mandat, des Français plus divisés que jamais : il avait réussi à faire l’union contre lui à tel point qu’on l’imaginait même meilleur allié de la gauche.

En quelques années, Nicolas Sarkozy a réussi à détruire la droite au point que son parti, l’UMP, jadis hégémonique, a fini au bord de l’implosion. Pas rancuniers pour autant, ils se sont tous relayés pour saluer cette volonté de retour, de celui qu’ils sont encore nombreux à considérer comme leur guide malgré tout le mal qui leur a fait.

Alors, face à tout ça, comment devons-nous réagir, nous, ses opposants ? Par boutade, beaucoup répondent qu’au moins, du temps de Sarkozy, les caricaturistes et autres humoristes de la politique avaient beaucoup de matière. Mais bon, on ne vit pas que pour le rire, alors l’important, tout de même, restera de surveiller sa cote de popularité dans les médias : le pire serait pour notre pays un retour de celui qui l’a mis à genoux. Face à ce risque, il faut de la pédagogie, de la mémoire : se remémorer toutes ces semaines de Sarkofrance, parcourir sa vraie Timeline, revoir son bilan catastrophique,  ou bien observer quelques corrélations surprenantes…