Dommage collatéral ou stratégie délibérée ? Toujours est-il que depuis l’apparition du débat concernant l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, nous avons été témoins de dérapages ouvertement ou inconsciemment homophobes sur les médias, de la part d’anonymes ou de personnalités. Toujours en quête de polémiques et d’exclusivités, la télévision, la radio et la presse se régalent des propos d’opposants, quitte à se faire l’écho de phrases largement condamnables.

Une « majorité silencieuse » qui reste farouchement minoritaire

Dans ce climat nauséabond, qui n’a eu nul équivalent dans les autres pays où le sujet a été abordé, certains se sentent pousser des ailes et voient leur homophobie légitimée au sommet du landerneau politique national. Alors que ces imbéciles avaient jusqu’ici la bonne idée de se taire, voilà qu’ils se croient investis d’une mission, qu’ils se sentent les représentants de la majorité silencieuse – qui, soit dit en passant, reste farouchement minoritaire ! Alors commencent les anecdotes, qu’on nous rapporte ci ou là, tel ce jeune représentant de la communauté gay, Jean*.

Jean est cadre depuis cinq ans dans une grande société française. Il a des responsabilités, il aime son job, il n’a jamais caché son homosexualité, et ça n’a jamais été un problème pour ses collègues. Du moins le pensait-il. Alors que, durant ces cinq années, il n’a jamais eu à subir le moindre ennui, voilà que depuis quelques mois, il est harcelé – anonymement, évidemment – voire menacé, au point qu’il entre en dépression. Courrier jeté à la poubelle, comptes Facebook ou e-mail piratés, intimidations,…

La droite cherche une victoire à la Pyrrhus

Les politiques ont de lourdes responsabilités dans ce qui se passe actuellement. L’homosexualité, qui avait tendance à prendre la voie de la normalisation dans l’opinion publique, se voit prise dans un débat qui replace des idées rétrogrades dans la tête des gens. La droite dite « populaire » continue avec les homosexuels sa stratégie initiée avec les étrangers et les musulmans : être en phase avec son électorat le plus fossilisé, quitte à développer les peurs dans la société. Quand la droite joue le même jeu que le parti républicain aux États-Unis : faire monter les peurs, les haines, pour faire non pas gagner le pays, mais seulement son propre camp.

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*Il s’agit d’une histoire vraie, le nom du protagoniste ayant été, évidemment, modifié.

P.S. : En bonus, voici un document trouvé par-terre dans les environs de l’Assemblée nationale et qui semble bien être une petite bombe ! Bon, en vrai, c’est un fake, mais ça pourrait être un vrai ! (cliquez pour agrandir)