Parce qu’on parle beaucoup de taux d’imposition, j’ai fait l’exercice de calculer ce que j’ai réellement versé à l’État. Pour ce faire, j’ai pris mes comptes de l’année 2010, car à cette époque je tenais une comptabilité assez précise.

Pour commencer, mes revenus se sont élevés en 2010 à environ 40 000 euros bruts, ce qui me situait dans les 16 % de Français les plus riches. Selon l’économiste Thomas Picketti, qui a évalué le montant des impôts payés par tranche de revenus, je devrais, compte tenu de ma tranche de revenus, payer entre 45 et 48 % d’impôts. Mais tout cela peut varier entre les personnes, surtout à cause de la TVA : elle dépend beaucoup de la consommation, et mes dépenses n’étaient pas très élevées en 2010.

Pour mon calcul, j’ai pris mes dépenses réelles auxquelles j’ai affecté le taux de TVA correspondant, et j’ai calculé mes cotisations sociales, et impôts réels. Le résultat est le suivant :

Comme on peut le constater, les assurances publiques représentent un prélèvement d’environ 14 % sur mon revenu, complétées par la CSG et la CRDS pour 7 % supplémentaires. Ce taux est quasiment identique pour tous les salariés. On remarquera que l’assurance maladie ne coûte presque rien, mais il faut y ajouter le coût de la mutuelle (environ 4 %) et le fait que la CSG et la CRDS contribuent aussi à ses caisses.

À cela s’ajoute la TVA, prélevée sur ma consommation, pour un taux allant en 2010 de 2,1 % sur les médicaments par exemple à 19,6 % sur les produits de consommation courante. La TVA a représenté 7,4 % de mon revenu en 2010, ce qui est raisonnable, mais aurait pu être plus, en fonction de mes dépenses.

Enfin, l’impôt sur le revenu s’est élevé en 2010 à 8,52 %, ce qui est un taux proche de celui qu’a payé Liliane Bettencourt (9 %). Au total, j’ai reversé près de 38 % de mon revenu à l’État, sous toutes ses formes. Gageons qu’ils auront plus servi à financer nos services publics, écoles, routes et protections sociales que les fours de luxe de l’avion de notre cher Président.

Dans un prochain billet, j’essaierai de calculerai l’impact virtuel des propositions de François Hollande et Nicolas Sarkozy sur mon taux d’imposition.