En ce début de troisième millénaire, le monde a les yeux tournés vers les conflits qui le tourmentent : Palestine, Libye, Yémen, Afghanistan, Iraq, Corées, et même Pays basque, Irlande du Nord, etc. Il a également les yeux tournés vers les soubresauts qui secouent les sociétés, comme l’affaire DSK ou les exploits sportifs de Novak Djokovic. Mais en cette époque où nos sens sont guidés par la multiplicité des sources d’information et où le monde enregistre un écart de richesses jamais atteint auparavant entre les plus riches et les plus pauvres, ils arrivent. Ils arrivent, et ça change tout.

En ce petit matin, les témoignages se multiplient partout sur la planète : des objets sont aperçus au-dessus des villes, des campagnes, des déserts, des forêts. Ils ne se cachent plus, leur opération de contact est lancée. Après nous avoir observés pendant des millénaires, ils ont décidé qu’il était temps d’intervenir. Pourquoi ? La raison, seuls eux la professent. La conséquence : nous voilà sous tutelle. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, l’homme n’est plus maître de son destin. Désormais, ce sont eux qui vont en décider.

Notre économie, notre vie privée, notre travail, notre logement, toutes les facettes de notre vie seront contrôlées par eux. Maintenant, nous n’avons plus besoin d’élire nos représentants, ce sont eux qui décident à notre place. Nous avons perdu notre libre arbitre, et nous n’avons pas le choix : les médias nous l’expliqueront très bien, il s’agit d’une évolution inéluctable, ce n’est pas qu’une question de rapport de force, c’est la conséquence d’implacable force de la logique et de la raison. S’y opposer s’est s’opposer à l’ordre des choses, à la raison.

Certes, notre situation ne sera pas enviable, dans ces conditions. Brimés, privés de notre liberté, appauvris, on nous expliquera que désormais nous vivons en paix, débarrassés des soucis de nos existences sociales. Mais à quel prix ? Celui de la honte, celle de ne pas avoir pu nous en sortir tous seuls, d’être restés des enfants à leurs yeux.

Mais on peut se demander : est-ce la seule solution ? N’aurait-on pas pu s’en sortir seuls ? N’aurait-on pas pu réparer nous-mêmes nos erreurs ? A-t-on besoin d’eux ? Être malheureux, est-ce la solution ? Pouvons-nous nous révolter ?