Des blogueurs ont lancé, vous le savez, une lettre ouverte appelant à l’unité de la gauche en vue de 2012. Projetons-nous en mai 2012, et voyons ce qui s’est passé, selon un scénario catastrophe, un scénario médian et un scénario idéal. Voici le scénario idéal.
Nous sommes les 6 mai 2012 et l’élection présidentielle vient de se dérouler dans un climat de confiance retrouvée. Encore une fois, après 2002, le danger Le Pen a pesé sur l’élection. Tout avait commencé pour le mieux : rappelez-vous, l’an dernier, en mai 2011, un groupe de blogueurs de gauche avait lancé un vibrant appel à l’unité de la gauche.
Au départ, quelques voix chez les écologistes et au PS avaient accueilli favorablement cet appel. Mais très rapidement, des militants du Front de Gauche, et plus particulièrement du Parti de Gauche ont mitraillé l’initiative. Celle-ci a pourtant connu un franc succès avec le ralliement rapide du FDG, du PS et d’EELV à l’idée de primaires uniques et d’un programme commun de gouvernement. L’unité à gauche s’est donc faite, et c’est avec un seul candidat qu’elle se présente au 1er tour.
La campagne, délétère, fut marquée par de fortes attaques de l’UMP envers le candidat unitaire à tel point que plusieurs commentateurs se sont inquiétés de possibles dérapages verbaux du Président sortant. Le porte parole de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, a même déclaré à propos du FN qu’un parti faisant 20 % ne pouvait être indéfiniment écarté du pouvoir.
Le jour du 1er tour, le candidat unitaire arrive très largement en tête, loin devant Nicolas Sarkozy, arrivé avec une très faible avance sur Marine Le Pen à la faveur d’un désistement de dernière minute de Jean-Louis Borloo.
Porté par la dynamique du Premier tour, le candidat unitaire est crédité de 56 % des intentions de vote face à Nicolas Sarkozy. Celui-ci décide de proposer une alliance à Marine Le Pen afin de former un gouvernement d’union « de toute la droite ». Outrés, certains centristes décident alors de ne pas donner de consigne de vote au second tour, voire d’appeler à voter à gauche. Le Président sortant est finalement largement battu, et la gauche, réunie, fête cette victoire après près de deux décennies de disette.
Porté par sa victoire et par le délitement de la droite, l’union de la gauche obtient une très large majorité à l’Assemblée Nationale.
No Responses to “Unité 2012 : le scénario idéal”