Si tout le monde en parle, pourquoi en parlerais-je ? J’essaie tant bien que possible sur ce blog d’éviter de parler de sujets qui font du ramdam, ou qui tiennent le haut de l’affiche, attendant en général que les choses se calment et que les arguments de chacun aient été entendus. Le but avoué étant de prendre un peu de recul sur les événements afin de les analyser en toute connaissance de cause.
On m’a récemment fait remarquer sur certains réseaux sociaux que je n’apportais pas ma voix à ceux qui dénoncent l’inhumanité dont ont été victimes les Tunisiens de la rue Botzaris à Paris. C’est faux, je l’ai fait à plusieurs reprises, et j’ai relayé de nombreux articles sur le sujet. Mais je l’ai fait sur Twitter, car l’objet de 365mots.com est ailleurs. Je ne m’appelle pas, ni BHL, ni Jacques Attali, et je n’ai donc pas d’avis sur l’ensemble des sujets que portent les médias. Et quand bien même en aurais-je, je ne me considère pas forcément comme assez documenté ni cultivé pour en parler.
Je n’ai pas non plus développé sur ce site mon point de vue sur la légalisation du cannabis, tout simplement parce que je n’en ai pas. J’estime qu’il est quelques fois plus utile de se taire lorsqu’on n’a rien à apporter à un débat. Ce qui ne m’empêche pas de me documenter, d’apprendre et d’écouter les différents points de vue afin de me forger une opinion digne de ce nom.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais l’actualité suit des voies qu’on a parfois du mal à comprendre, sans aller jusqu’à dire qu’elles sont impénétrables. Aujourd’hui, c’est le cannabis, hier c’était l’assistanat, la double nationalité, demain peut-être la peine de mort, etc. Comment naissent ces sujets dont tout le monde se doit d’avoir un avis ? Souvent, il s’agit d’un fait divers, repris de manière volontaire par certaines personnes médiatiques.
Je suis assez atterré que ces sujets soient majoritairement le fait du gouvernement ou de l’UMP, et non de l’opposition. Pourquoi l’opposition ne met-elle pas sur la table ce qui est important plutôt que de se laisser porter par les thématiques droitières de l’UMP ? Il y a tant de choses à dénoncer, à proposer. Doit-on attendre la primaire socialiste pour cela ? Ma question s’adresse aussi aux médias.
No Responses to “Du recul.”