Lorsque des grosses cagnottes au loto font la une des journaux, il est habituel que les gens discutent entre amis ou collègues de ce qu’ils feraient bien avec une grosse cagnotte – un, cinq, dix ou cent millions d’euros. Chacun a son point de vue sur un tel événement qui évidemment change la vie.

Il y a d’abord ceux qui sont contre le loto, qui ne jouent jamais à l’euromillions et pour qui gratter un millionnaire est mal. Ils estiment que les jeux d’argent, c’est comme la superstition, et que les gains sont des ressources non méritées.

Ceux qui jouent, régulièrement ou occasionnellement, eux, ont tous leur petite idée sur la fortune. Par exemple, ceux qui estiment que l’argent ne fait pas le bonheur et qui affirment qu’ils limiteront volontairement le gain à deux ou trois millions, calculés savamment pour « vivre normalement sans travailler jusqu’à la fin de mes jours ». Le surplus ? Bah, à des œuvres caritatives, tiens !

Plus gourmands, il y a ceux qui ont déjà tout prévu et qui attendent fébrilement chaque tirage du loto comme si c’était le jour J. Ceux-là savent déjà quels seront leurs premiers gestes : rendez-vous avec la banque, achats immobiliers divers, vacances en Polynésie, palaces, etc. Certains ont même calculé qu’il leur faudrait tant de millions à dépenser immédiatement et se faire plaisir, tant à investir, tant à mettre de côté, bref, ils ont pensé à tout.

Mais ce qui arrive le plus souvent quand on parle de ça est la place de cette soudaine richesse face au travail. Normalement il y a toujours quelqu’un pour dire : « je continuerai à travailler, parce que [insérer une raison de continuer à travailler] » immédiatement suivi par quelqu’un qui fera remarquer que « mais tu es fou, laisse dont ta place à un chômeur, ingrat ! ». Ensuite, souvent, la discussion dévie sur la façon dont on donnera sa démission. La version : habillé en poussin, torse nu avec une cravate et chantant « au revoir président »  fait généralement fureur.

Bref, ce type de discussion nous ramène bien souvent à notre relation au travail et nous met face à une évidence : nous travaillons par nécessité, car il faut bien vivre. Le loto envoie le rêve d’une vie meilleure en vacances éternelles. Ah ! si j’étais riche…