Voyage en urbanisme fertile

on 26 avril 2011 | 0 Comment

J’ai été intrigué par une belle affiche dans le métro au sujet d’une exposition temporaire à la Cité de l’Architecture. Elle ventait la « ville fertile, vers une nature urbaine », exposition visible jusqu’au 24 juillet 2011 au Palais de Chaillot. Je m’y suis donc rendu.

Exposition "la ville fertile" au Palais de Chaillot

Après avoir crapahuté dans les couloirs du Palais, le fléchage vous entraîne vers un long couloir où il s’agit de présenter un bref historique de la prise en compte de la nature dans l’architecture, de Babylone à l’architecture contemporaine, en passant par Vauban et Haussmann. Ce n’est qu’après ce rappel que commence la véritable exposition, plutôt spectaculaire, et tellement actuelle, se posant la question de la possible symbiose entre nature et urbanisme.

C’est un sujet qui m’a toujours passionné, mais mon absence de talent en dessin aura eu raison de ma carrière architecturale. Je me serai donc contenté de passer quelques heures sur Sim City essayant de tailler des villes excentriques et modernes, tournées vers une interaction fusionnelle où l’urbain se confond avec le rural, voire le sauvage.

De nature très visuelle, l’exposition nous fait plonger dans une jungle bien réelle pour nous présenter quelques projets en cours de réalisation ou déjà livrés, où alternent imaginaire audacieux – où le végétal fait partie intégrante de la structure architecturale – et réalisations tangibles et actuelles.

La seconde partie de l’exposition invite au débat et à l’échange, avec des éléments plus techniques liés aux divers éléments entrant en jeu dans le travail de l’architecte : l’eau, la terre, l’air, le vent, etc. Le visiteur est partie prenante de cet ouvrage, et est invité à découvrir, près de chez lui ou sur d’autres continents, la portée de cette renaissance.

Je n’utilise pas ce terme sans raison. Nos centres urbains, minéraux, sont déjà des jungles, mais des jungles grises, et c’est un rêve d’enfant que de voir un mouvement qui va dans le sens d’un retour aux sources, où la limite entre artificiel et naturel n’existe plus. Que nous réserve l’avenir urbain ? J’en suis persuadé, dans quelques années, il sera question de vider les centres-villes de leurs voitures, ou du moins d’en limiter l’accès aux modèles électriques. Le silence, l’air pur ne seront donc plus réservés qu’aux campagnes.

 

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