Après quelques années passées dans le monde de l’entreprise, et notamment dans des très grosses boites, j’ai eu la chance d’avoir vu passer de nombreux managers et de me faire une opinion sur les qualités que je suis en droit d’attendre de mon chef.
Premier écueil rencontré souvent : le chef, en général jeune, veut être un chef agréable, instiller une bonne ambiance dans le service. Pour ce faire, il veut devenir ton pote, accepte tes demandes de congés sans poser de question « du moment que tu t’arranges dans ton travail », ne t’engueule pas les jours où tu arrives en retard, et ramène quelques bonbons et gâteaux de temps en temps. En général, il fera aussi en sorte de manger avec son équipe les midis, et distillera quelques blagues de temps en temps.
OK, tout ça c’est très bien, mais pas suffisant. Et le jeune chef, en général, ne l’a pas compris. Il croira que tout va bien, que l’ambiance est excellente, alors qu’en fait son équipe n’aura qu’une envie : avoir un autre chef. Pourquoi ? Eh ben parce que ça ne suffit pas.
A contrario, j’ai pu également croiser des chefs autoritaires, dont les engueulades sont restées mémorables, mais qui rencontraient le respect et la satisfaction de l’équipe. La différence entre les deux N+1 ? Dans le premier cas, le chef était cool, mais incapable de prendre une décision. Dans le second cas, le chef était fiable, on pouvait lui faire confiance.
D’un point de vue global, ce qui plaît c’est la constance. Le chef doit avoir les qualités suivantes :
– savoir prendre des décisions rapidement et les assumer
– être constant dans ses relations avec son équipe (c’est-à-dire avoir la même attitude avec chacun, et quand c’est non c’est toujours non, quand c’est oui c’est toujours oui)
– être ferme avec son équipe, mais pas de réprimandes publiques
– soutenir son équipe face à l’extérieur
Manager des gens est difficile, et dans les grandes entreprises, on confie souvent une équipe à des jeunes managers sans expérience ni formation dans le domaine. Une mauvaise gestion d’équipe pouvant faire échouer le projet le plus simple, c’est je pense un des talons d’Achille de beaucoup d’entreprises.
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