Un peu de légèreté ne faisant pas de mal, je vous propose de réécouter ce que beaucoup, à commencer par moi, considèrent comme le meilleur album de Radiohead, celui dont Chris Martin a déclaré qu’il serait prêt à se séparer de son testicule gauche pour écrire quelque chose d’aussi bien, j’ai nommé le grand OK Computer.

Tout commence par la chanson intitulée Airbag. Ouvertement influencée par DJ Shadow, la chanson parle d’une scène vécue par Thom Yorke, le chanteur, lorsqu’il fut victime d’un accident de voiture en compagnie de sa petite amie : « I’m amazed that I survived / An airbag saved my life ». Elle commence l’album et est comme une nouvelle naissance pour le groupe qui change de style, plus électro, plus travaillé, moins brut que l’album précédent The Bends. Thom Yorke dira de cette chanson qu’elle est « maladivement joyeuse ».

Ensuite vient Paranoid Android, qui dure pas moins de 6 minutes ! C’est d’ailleurs une des premières fois qu’un single aussi long est lancé sur les ondes, et avec un succès fulgurant. En fait, la chanson est née de trois morceaux différents joués dans différents concerts avant la sortie d’OK Computer. Mais ils ne les trouvaient pas assez bien, individuellement, et ne savaient pas quoi en faire. Alors ils les ont simplement fusionnés. La quasi intégralité des paroles est une allusion à l’œuvre de Douglas Adams, H2G2, le Guide du voyageur galactique.

La piste 3 est Subterannean Homesick Alien, une chanson assez vieille dans le sens où elle était déjà jouée en concert depuis quelques années. Les paroles viennent d’une dissertation qu’un membre du groupe a eu à l’école quand il était petit « vous êtes un alien, vous atterrissez sur terre, racontez ce que vous voyez ».

La chanson numéro 4 est Exit Music (for a film), chanson de la BO de Romeo+Juliett (générique de fin). En gros, ils ont essayé de mettre en musique le moment où Juliette tient un gun sur sa tempe. Je trouve que c’est réussi. « now we are one / in everlasting peace ». Magnifique.

Numéro 5, chanson peu connue, rarement jouée : c’est Let Down. La chanson au rythme répétitif est censée représenter une certaine claustrophobie. Elle a longtemps été ma préférée de l’album, surtout le passage intense de la fin « You know, you know where you are with… »