Quand j’ai eu mon bac je me suis mis à lire Dune. J’ai mis quatre ans à le lire. Oui, je sais, c’est long, mais j’avais la lecture un peu longuette à cette époque.

Et puis on a beau se prosterner devant cette saga monumentale, l’Empereur Dieu de Dune se traine quand-même un peu dans les longueurs et est limite pleurnichard – je n’irai pas jusqu’à dire que c’est un roman de gonzesses, ce serait déplacé, déjà qu’hier c’était la journée de la femme et je ne l’ai même pas mentionné. Comme tous les fils de, Brian Herbert, le fils de Franck Herbert (l’auteur de Dune) a voulu exploiter l’héritage de papa et a sorti toute une série de romans complémentaires se situant avant, pendant, ou après la saga originale. N’ayant certainement pas une once du talent de papa, Brian s’est adjoint les services d’un auteur de science fiction raté, Kevin J. Anderson. Tout ça a donné quelque chose de très mauvais que j’ai quand-même tenté de lire, après m’être arrêté au bout de trois tomes quand-même.

Après Dune, je me suis mis au Cycle de Fondation d’Isaac Asimov. Là, ça ne m’a pas mis quatre ans mais quatre mois à tout lire. Une véritable révélation. Pour résumer : nous nous situons dans un futur lointain. Un empire contrôle toute la galaxie, mais il est en déclin. Pour ne pas perdre le savoir de l’humanité en danger, un psychohistorien (la psychohistoire étant une discipline qui vise à prédire le futur en étudiant de manière statistique les masses humaines) va créer Fondation : une planète sur laquelle des scientifiques consigneront tout. Pour plus de détails, allez voir sur Wikipédia.

J’ai trouvé dans cette grande saga tout ce que j’attends d’une grande saga : de la politique, pas de sentiments et de vagabondages à l’eau de rose, un suivi de civilisation sur plusieurs millénaires, et une fin tout à fait satisfaisante.

Si je vous en parle aujourd’hui, c’est que je pense qu’on y retrouve aussi tout ce qui fait le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, et que du coup Asimov était un sacré visionnaire.  Par exemple, on comprend pourquoi et comment François Bayrou n’a aucune chance de devenir Président. Si si.