Rappel des épisodes précédents : à l’image des pays arabes, des manifestations sans précédent secouent la France. Le gouvernement a été remanié mais en général les mêmes têtes ont été reconduites. Des voix appellent à une nouvelle constitution et l’ensemble de l’opposition a démissionné. Suite et fin de Jasmin.

Jeudi 3 mars 2011 : Des constitutionnalistes rappellent que l’Assemblée nationale n’a pas besoin de quorum (présence d’un minimum de députés) pour fonctionner. Pourtant, de nombreuses voix, notamment au centre, appellent à une dissolution.

Vendredi 4 mars 2011 : Le groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale demande lui-aussi officiellement une dissolution, mais veut des clarifications sur la suite, notamment sur la question d’une constituante. Nicolas Sarkozy consulte les Présidents des assemblées.

Samedi 5 mars 2011 : Nouvelle journée d’action nationale. Des membres du Front National qui tentaient de se joindre à la foule qui manifestait à Paris se font lyncher et sont évacués sous protection policière. Un sondage montre que le mouvement de protestation fait peur à une certaine partie de la population. Jean-François Copé annonce que le débat sur les cinq semaines de congés payés doit se poser : paraît qu’en Allemagne ils en ont moins.

Dimanche 6 mars 2011 : Un jet aurait transporté Jean Sarkozy et Carla Bruni vers l’île de Malte. L’Élysée dément.

Lundi 7 mars 2011 : Le collectif multipartite d’opposition accepte d’intégrer les Villepinistes et des membres indépendants de l’UMP, ainsi que l’ensemble des syndicats et des citoyens lambda. Le collectif décide à l’unanimité de manifester en masse tant que le gouvernement n’aura pas démissionné.

Mardi 8 mars 2011 : Dans plusieurs villes de France, on annonce que les conseils municipaux UMP sont remplacés manu militari par des conseils municipaux révolutionnaires. Une ébauche de nouvelle constitution est en cours de rédaction de manière participative sur Internet. Celle-ci annonce une grande décentralisation, une dépersonnification de la tête de l’État par la suppression du poste de Président de la République et un appel accru à la démocratie directe. Des voix à gauche comme à droite s’opposent à la dépolitisation de la démocratie, mais les Français semblent séduits par l’idée.

Mercredi 9 mars 2011 : Suite à un coup de fil de Barak Obama, Nicolas Sarkozy démissionne de ses fonctions après avoir dissout l’Assemblée nationale.