Ceux qui ont déjà eu l’occasion de recevoir des CV et des lettres de motivation se sont souvent retrouvés face à de nombreuses fautes d’orthographe et de grammaire plus moches les unes que les autres. Bien-sûr, personne n’est à l’abri d’une erreur, et peut-être que cet article recèlera quelque coquille, mais dans l’ensemble beaucoup s’entendent pour dire qu’un texte bien écrit est le signe d’une personne soignée et consciencieuse.

Certes, la langue française n’est pas exempte de règles alambiquées et d’exceptions surprenantes, mais ces fautes sont en général volontiers pardonnées. Ce qui gène le plus, ce sont les erreurs les plus répandues. Il s’agit par exemple de confondre un infinitif avec un participe passé, comme dans « Omar m’a tuer ». Beaucoup de fautes en fait reposent sur des homophones, c’est-à-dire des mots différents dont la prononciation est identique, comme « c’est », « sait », « ces » ou bien « sceau », « sot », « seau ».

Depuis quelques années, dans leur combat contre les « bien pensants », certaines personnalités se sont mises à fustiger ce qu’elles appellent la dictature orthographique. Le premier vieux monsieur respectable à avoir jeté le pavé dans la mare est François De Closets. Dans son livre, l’ancien présentateur de « Savoir plus » plaide pour une réelle réforme orthographique qui éliminerait les consonnes finales muettes et les exceptions qui confirment la règle.

Bien que son ouvrage ait fait quelque bruit à sa sortie, le débat a réellement été relancé quand certaines personnes malintentionnées ont accusé le Président de la République d’être pauvre en langue française. Il est vrai que les Français avaient plutôt l’habitude de voir les hautes fonctions de l’État tenues par des grands érudits, alors quand le premier d’entre eux dit « casse toi pauv’ con », ça fait tache. Mais son camp s’est empressé de saluer un langage très tendance de nos jours, c’est-à-dire proche du peuple, proche des racines de la France. Le Président se met au niveau de son peuple, dit-on. J’eus pourtant pensé qu’il eût besoin d’un petit tabouret pour réussir cet exploit.

Qu’à cela ne tienne ! Parlons la vraie France ! La France qui se lève tôt, qui travaille tard, et qui gagne plus ! Vive la France avec une Rolex à quarante ans !