Rappel des épisodes précédents : à l’image des pays arabes, des manifestations sans précédent secouent la France. Le gouvernement a été remanié mais en général les mêmes têtes ont été reconduites. Des voix appellent à une nouvelle constitution.
Vendredi 25 février 2011 : Lors d’un entretien au Figaro, Nicolas Sarkozy propose quelques aménagements constitutionnels, notamment l’introduction d’une dose de proportionnelle et un temps de parole plus important pour l’opposition à l’Assemblée.
Samedi 26 février 2011 : Les manifestants tiennent toujours la Bastille. Quelques dérapages et des casseurs sont repérés, ainsi que des affrontements entre militants UMP et manifestants. La présence policière paralyse les grandes villes.
Dimanche 27 février 2011 : Lors d’un débat télévisé en présence de Benjamin Lancar, le plateau est envahi par des manifestants. Le président des Jeunes Populaires sera affublé à son insu d’un étrange t-shirt représentant le logo de l’UMP avec les trois lettres « LOL ».
Lundi 28 février 2011 : Des universitaires et constitutionalistes publient une tribune dans Le Monde proposant l’élection d’une assemblée constituante et insistant sur le fait que les citoyens doivent être partie prenante. Nicolas Sarkozy annonce une deuxième allocution télévisée pour le lendemain.
Mardi 1er mars 2011 : Nouvelle grande journée d’action. La France est totalement paralysée et le taux de grévistes est le plus fort depuis le front populaire, même dans le privé. Le Gabon et le Congo rapatrient leurs ressortissant du fait de « l’insécurité insurrectionnelle qui règne dans le pays ». Xavier Bertrand minimise l’ampleur des manifestations : « Il fait beau, les gens prennent un RTT, et se baladent dans les rues. Rien à voir avec une insurrection ! » Luc Chatel salue ces Français qui manifestent leur soutien à notre Président. Des écrans géants sont installés pour diffuser l’allocution présidentielle du soir. Celle-ci dure 15 minutes au cours desquelles Nicolas Sarkozy annonce qu’il augmentera le pouvoir d’achat, diminuera le chômage et luttera contre l’insécurité « dans les semaines à venir ». Il n’envisage cependant pas de démissionner.
Mercredi 2 mars 2011 : Suite à une réunion multipartite de l’opposition, l’ensemble des élus nationaux, régionaux et départementaux du PCF, du PS, des Verts et du Modem démissionnent de leurs fonctions. Christian Jacob annonce que l’Assemblée tiendra ses séances, même sans opposition.
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