Rappel des épisodes précédents : la grogne des magistrats et des officiers de police contre les stigmatisations de Nicolas Sarkozy à leur encontre s’est transformée en des manifestations monstres parfois violentes et des grèves spontanées. Le gouvernement a été remanié mais en général les mêmes têtes ont été reconduites.
Lundi 21 février 2011 : Le remaniement attise encore plus la colère des manifestants d’autant que le mouvement est soutenu par 70 % des Français. Quelques jeunes UMP tentent d’organiser des contre-manifestations mais celles-ci ne dépassent en général pas la dizaine de personnes. Des voix commencent à s’élever dans l’opposition pour réclamer une dissolution de l’Assemblée nationale et la démission du Président. Celui-ci s’y refuse toujours et donne comme objectif au nouveau gouvernement de lutter contre l’insécurité et l’immigration « dont les Français ne veulent plus ».
Mardi 22 février 2011 : Nouvelle grande journée d’action avec plus de 5 millions de personnes dans la rue. Les syndicats font leur apparition dans les cortèges, mais c’est la « coordination démocratique » formée spontanément qui mène la danse. Les revendications sont plus structurées. Les mots « assemblée constituante » sont entendus ci ou là. Dans toute la France, les hommes politiques soupçonnés de corruption et de conflits d’intérêts sont appelés à démissionner.
Mercredi 23 février 2011 : Constatant que le mouvement national était très suivi et bénéficiait du soutien populaire, plusieurs membres du Gouvernement critiquent presque ouvertement la stratégie du Président. Des dizaines de Députés et de Sénateurs UMP rejoignent les rangs de Dominique de Villepin. Carla Bruni sort un nouvel album.
Jeudi 24 février 2011 : Plusieurs personnalités d’opposition et de la société civile reprennent à leur compte l’idée d’une réforme constitutionnelle. « La Cinquième République a mal tourné. La recherche d’un homme providentiel tous les cinq ans est un grand gâchis. Il faut changer cela » note le collectif. Un sondage Ifop indique que l’idée est suivie par une majorité de Français. La veille, lors des questions au Gouvernement, François Fillon s’est déclaré « fidèle à une constitution que le Général de Gaulle a construite ». Arnaud Montebourg lui a rétorqué que le Général aurait des convulsions dans sa tombe s’il voyait ce que ses prétendus héritiers en ont fait.
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