Observatoire des Mensonges de la Gauche, Solferishow, SecretPStory, iRiposte,… Tout cela ne vous dit peut-être rien. Et pourtant, c’est ainsi que les jeunes populaires, sorte de secte crypto-copéïste adepte des mèches et chemises rayées verticalement bleu et blanc avec pantalon beige, pensent pouvoir faire gagner la droite en 2012. Leur objectif : démontrer que la politique du gouvernement est la bonne. Euh non, ils se contentent avec acharnement de démontrer que, à gauche, c’est tous des cons.

Leur action consiste, le dimanche après la messe, à se retrouver dans un café d’un quartier bourgeois de Paris et à brainstormer autour d’un verre. Les Jeunes Populaires commandent en général des boissons très chères, comme des vieux scotchs ou du champagne Dom Pérignon. N’ayant pas trop d’idées – car évidemment seul leurs leaders éclairés en ont – ils s’acharnent sur les idées des autres. Tout le monde y passe : des cocos au Modem en passant par les verts, mais c’est les socialistes qui prennent le plus.

Certains des jeunes populaires ont, et c’est une chance, fait le site Internet de leur liste BDE lorsqu’ils étaient en école de commerce. Ce qui leur donne un petit ascendant technique sur leurs comparses. Ils peuvent ainsi proposer des façons de faire le buzz. Faire la guéguerre les émoustille et leur rappelle leur jeunesse. Le brainstorming leur permet de trouver une idée pour dénoncer, au choix, les mensonges, la pagaille, les contradictions ou les ambitions des socialistes. Ils s’amusent bien entre eux, les jeunes populaires.

Leur problème, c’est ils n’arrivent pas à s’empêcher de fanfaronner partout sur le web parce qu’ils sont fiers de leurs trouvailles. Du coup, leur buzz tombe régulièrement à l’eau, car des méchants crypto-gauchistes malintentionnés et plus rapides et malins qu’eux anticipent leurs coups en achetant les noms de domaine avant eux. Si bien que, souvent, avant même que leur site ne soit lancé, tout le monde s’est bien foutu de leur gueule.

Mais ce n’est pas grave, car les jeunes populaires n’abandonnent jamais. Guidés par le plus brillant d’entre eux, Benjamin Lancar, ils s’élanceront vers de nouvelles aventures toujours dans un seul but : montrer qu’ils ont foi en l’avenir que leur forge Nicolas Sarkozy et le compte en banque de papa.