Aujourd’hui, le mot pagaille commence à me les briser. C’est devenu la coqueluche des médias qui l’associent à tout ce qui en réalité caractérise l’hiver : après avoir bouffé de la pagaille sur les routes lorsqu’il neige en hiver, nous avons eu droit en ce jour de Noël à la pagaille à l’aéroport d’Orly où il manquait du glycol pour dégivrer les avions. Des centaines de personnes privées de réveillon n’auront pas eu la chance de manger leur chapon tranquille à côté de la cheminée. Mais que fait le gouvernement ?
Aujourd’hui, en guise d’arbre de noël, l’UMP nous a aussi régalés. Les élections municipales ne seront qu’en 2014, soit dans trois ans et demie. Alors que les socialistes sont raillés par la droite pour leurs difficultés à désigner un candidat pour l’élection présidentielle de 2012, la campagne interne de l’UMP pour les municipales parisiennes s’annonce très intéressante. On en salive déjà.
En cette belle journée où tout le monde est censé se faire des bisous, la première belligérante est la ministre des Sports, Chantal Jouanno, qui a cru bon de se positionner en proposant à son Premier-Ministre une alliance, un pacte, un « ticket » pour 2014 à Paris. Or, Rachida Dati est elle-aussi sur les rangs, et le fait savoir haut et fort depuis de nombreux mois. Pleine de sagesse, a-t-elle laissé parler Chantal Jouanno sans réagir ? Est-elle intervenue dans la presse pour préciser qu’il était encore trop tôt pour parler de ce genre de choses ? Que nenni ! Elle s’est empressée de répliquer de la manière la plus subtile qu’il soit, en appelant illico l’AFP pour claironner que « Mme Jouanno n’a ni bilan ni idées ». La trêve de Noël aura donc été courte, voire quasi inexistante.
Je m’étais un jour imaginé comment pouvait fonctionner un pays sans classe politique. C’est-à-dire avec le moins d’élus possible, en laissant à la population le plus possible de pouvoir. En somme, en limitant la démocratie représentative au maximum. On n’élirait que le strict nécessaire, des sortes de très hauts fonctionnaires chargés d’appliquer les décisions que le peuple prendrait directement grâce aux moyens modernes mis à sa disposition. Voilà une idée à creuser.
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