C’est aujourd’hui que démarre ce blog en forme de journal en trois cent soixante cinq mots de ce qui m’a marqué, moi, Custin d’Astrée, durant la journée. Cela peut être l’actualité du jour, un événement particulier, public ou personnel, ou tout simplement une réflexion qui me sera passée par la tête.
Pourquoi trois cent soixante cinq mots ? Tout simplement parce qu’après plusieurs essais, j’en suis venu à la conclusion que c’est un format qui permet de suffisamment en dire sans pour autant y passer des heures. Cent mots ne m’auraient pas permis d’aller plus loin. Deux cents me permettent de développer un petit peu, mais sans trop y mettre les formes. Trois cents, c’était l’idéal, mais comme je n’aime pas les chiffres ronds, j’ai choisi un chiffre symbolique.
De plus, trois cent soixante cinq n’est pas tant une limite qu’un objectif. Il n’y en aura ni plus, ni moins. C’est dans la contrainte qu’on se révèle. C’est dans la contrainte qu’on se dépasse. Sans contrainte l’homme serait sans doute resté au stade de primate, il n’aurait pas cherché à développer des outils pour évoluer et devenir ce qu’il est aujourd’hui. La contrainte impose la réflexion, la précision, la concision. Elle impose de se relire, d’aller à l’essentiel. Elle impose le sérieux.
J’adore faire remarquer que cette théorie est reprise à leur compte à la fois par les tenants du plus pur libéralisme et par les plus bornés des socialistes. Ces derniers mettent en avant que c’est par des contraintes légales et sociales – code du travail, impôts, droit international – que les entreprises réalisent les innovations les plus prometteuses, étant obligées de s’adapter à leur environnement. La contrainte serait donc l’amie de l’entrepreneur. Le libéral, lui, est d’un tout autre avis évidemment. Pour lui, l’entrepreneur ne peut exprimer pleinement ses capacités que libéré de toute contrainte. Par contre, c’est justement car il est sans aucune protection de l’État et donc soumis aux contraintes de la vie que l’individu exprime pleinement ses ambitions et devient entrepreneur.
Ces deux conceptions ne sont pas forcément irréconciliables. Quant à moi, j’espère que les contraintes que je me suis moi-même imposées ne seront pas difficiles à tenir ! Qui vivra verra.
1 réponse to “Les bénéfices de la contrainte”
29 août 2011
Imaginons un monde ultra-libéral[…] Enfin… si seulement l’homme n’était pas aussi imparfait : imprévisible, pas toujours logique, il va préférer habiter dans un quartier pourri parce qu’il a toujours vécu là, il va aimer […]