« Vos cadeaux vous ont déçu ? Revendez-les ! »

Pour ma part, je ne peux pas me plaindre, j’ai été gâté. Mais il semble que le business du troc de cadeaux post-25 décembre batte à nouveau son plein cette année, en témoignent les titres des spams que j’ai reçus aujourd’hui. Je ne vois pas en quelle occasion on pourrait vouloir revendre ce qu’on nous a offert. N’est-ce pas déplacé ? Remarquez, il peut s’agir de cadeaux reçus en doublon (le petit dernier aura peut-être reçu deux iPod tellement il est pourri, ou bien votre maman vous aura offert le livre dont vous parlez depuis des mois et que vous vous étiez justement décidé à acheter le 23 décembre). Ou bien des horreurs que vos ennemis vous auront offert (au choix, le dernier CD de René la Taupe, de Grégoire ou le spectacle d’Amanda Lear) et pour lesquels vous vous dites qu’il y a assez de personnes de mauvais goût dans le monde pour qu’il y en ait une qui vous le rachète.

Sans transition, ou presque, c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures. Après trois semaines à parler principalement de la neige et du froid dans les journaux télévisés, on est enfin passé à un autre sujet ! Ah, non, en fait, on reparle du froid et de la neige. Comme tous les jours, les chaînes envoient leurs reporters dans des villages « coupés du monde » où « de mémoire d’homme, on n’a jamais vu ça ». Tout cela agrémenté d’un « mais que fait la DDE ? » et d’un « je ne comprends pas qu’au XXIème siècle on puisse être encore bloqué par la neige » qui fait fureur. Heureusement, le gouvernement veille, à l’image de Nathalie Kosciusko-Morizet qui réclame une mission d’information sur les problèmes rencontrés dans les aéroports pour que ça ne se reproduise plus ! Ouf, on est sauvés.

Vu qu’il s’agit de circonstances météorologiques exceptionnelles, il y a de grandes chances que ça ne se reproduise effectivement plus avant la prochaine législature. Dès lors, le gouvernement pourra fanfaronner que c’est grâce à lui que les méchants flocons sont restés à l’extérieur de nos frontières.