M’égarant sur les Internets, je tombe sur un article du Monde.fr expliquant que les scientifiques sont bien embêtés. En effet, il se trouverait que notre journée de 24 heures ne durerait pas vraiment 24 heures, rapport à la rotation de la Terre sur elle-même. De ce fait, il a été décidé en 1972 d’ajouter ou retrancher une seconde de temps en temps histoire de remettre en conformité nos horloges avec la mécanique des astres.

J’avais remarqué moi-même que mes journées duraient plus ou moins longtemps selon ce que j’en faisais. Par exemple, une journée où j’avais dû faire la queue à la Poste avait une durée globale perceptiblement plus longue qu’une journée où j’avais eu l’occasion de boire un verre avec des amis. De même, j’avais comme la gênante impression que mes journées de travail duraient globalement beaucoup plus longtemps que mes journées de week-ends ou de vacances. Je suis donc très heureux de voir que tout cela a une explication scientifique.

Tout ce relativisme temporel doit bien nous affecter d’une manière ou d’une autre dans nos choix quotidiens, jusqu’au plus haut sommet de l’État. C’est en réfléchissant à cela que j’ai compris pourquoi et comment l’actualité de notre cher président s’accélérait depuis quelques semaines. Pourquoi, chaque jour, il proposait une nouvelle réforme – TVA sociale, suppression de la 5^ème semaine de congés payés, taxe Tobin,… Je vous explique.

Ça reste encore à être prouvé scientifiquement, mais je soupçonne les journées de campagne électorale d’être beaucoup plus longues que les autres journées. Souvenez-vous : avant d’être élu, en pleine campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy promettait de tout faire, les idées fusaient les unes après les autres, au point qu’on n’arrivait plus à suivre et qu’on s’imaginait que tout pouvait être possible. Une fois élu, la campagne terminée, les journées raccourcissent drastiquement. Par conséquent, le président se voit pris par le temps, contraint d’en faire moins et de cibler ses actions sur des choses faciles à faire et qui marquent : discours sur la sécurité, lois sur la sécurité, exploitation de faits divers sur la sécurité, etc.

Maintenant, la campagne redémarre, les journées s’allongent pour Sarkozy, qui trouve donc le temps, à nouveau, de s’activer. Je préconise donc, pour le bien de la France, soit de mettre notre président en situation de campagne permanente, soit de le dégager pour mettre à sa place quelqu’un de moins sujet à des failles spatio-temporelles.